Le protestantisme
Il y a plus de 500 ans, est né le protestantisme. En 1517, Martin Luther a initié une réforme des pratiques de l’Église catholique mais aussi de sa doctrine, marquant la naissance du protestantisme.
Le protestantisme comporte plusieurs sensibilités. Les églises historiques sont l’église luthérienne et l’église réformée. Les pasteurs sont recrutés parmi les hommes et les femmes. Plus d’informations
En Alsace Moselle, les Eglises protestantes sont regroupées depuis 2012 au sein de l’UEPAL (Union des églises protestantes d’Alsace Moselle), dans le cadre du Concordat.
L’UEPAL rassemble 247 paroisses dont 34 en Moselle. Le Temple Neuf de Metz accueille une paroisse réformée.
Le protestantisme atteste :
- La grâce seule. Il affirme l’amour inconditionnel de Dieu pour tout être humain en toutes circonstances.
- L’écriture seule. Il trouve dans la Bible la source de sa foi. Il interprète les textes en toute liber- té et tient compte de l’ensemble des connaissances et découvertes des sciences.
- La foi seule. La foi est promesse de salut, elle permet un engagement responsable au sein de la société.
- Toujours se réformer. Le protestantisme accorde une valeur toute relative aux institutions ecclésiales.
Fidèle à ses principes, le protestantisme affirme une absolue liberté de conscience ainsi que la totale liberté de conviction et d’engagement de toute femme et de tout homme.
Les protestants célèbres ayant un rapport avec Metz
Guillaume Farel (1489-1565), le réformateur du Pays romand, s’intéressa à Metz avant de se fixer à Neuchâtel ; il y vint trois fois : brièvement en 1525, de manière déterminante en 1542-1543, puis peu avant sa mort en 1565 pour un prêche devant une communauté de plusieurs milliers de personnes. Rappelons que c’est lui qui en 1536 retint Calvin à Genève. C’est un passionné manquant parfois de modération dans les circonstances délicates, d’où son échec dans sa tentative de demeurer à Metz.
Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1610 à sa mort, surnommé « Bouche-d’or » en raison de son éloquence, il est la figure de proue du protestantisme messin durant cette période marquée par la montée progressives des mesures antiprotestantes. Sa renommée est largement nationale voire au-delà, en raison de son jugement sûr et d’une grande capacité de travail. Auteur d’un Catéchisme général de la réformation, il entreprend un dialogue irénique avec Bossuet, auquel Louis XIV met fin.
Othon Cuvier (1812-1896) est issu d’une grande famille luthérienne du Pays de Montbéliard, dont le plus illustre représentant est Georges, le fondateur de la paléontologie, un cousin germain d’Othon. Fils de pasteur (à Nancy puis à Paris), il fait des études de théologie à Strasbourg avant d’exercer son ministère à Metz jusqu’en 1871, où il déclare ne pas vouloir rester « au service de l’Allemagne » et opte pour la France et Nancy, dont il sera pasteur jusqu’en 1883. Historien, il participe à la fondation de la Société pour l’Histoire du protestantisme Français.
Parmi bien d’autres : David Ancillon, son fils Charles, tous deux contraints à l’exil à Berlin en 1685, Eugène Braun, président du Consistoire sous l’annexion, Marie Dubois, dont l’évasion du couvent de propagation de la foi fut rocambolesque, Claude Goudimel qui mit en musique le Psautier, et bien d’autres…
LE TEMPLE NEUF DE METZ EN IMAGES – 3 min pour comprendre Metz